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Depuis l’indépendance (en 1962), les différentes politiques et interventions de l’Etat dans le secteur agricole avaient pour but d’améliorer le niveau de la production agricole et en particulier celle du blé dur pour y arriver à une autosuffisance alimentaire. De nos jours, la production de blé dur ne couvre que 40% des besoins. L’objectif est donc de combler un déficit de 60% de la consommation nationale. La faiblesse de la production de blé dur en Algérie découle en majeure partie des faibles rendements (14 quintaux à l’hectare). Il est donc impératif d’accroître les rendements à l’hectare, c’est pourquoi il apparaît plus judicieux de développer de nouvelles variétés au meilleur rendement. Cet objectif ne sera concrétisé que si les orientations actuelles en matière de création et de sélection variétale changent, et si les méthodes d’obtention de nouvelles variétés sont bien maîtrisées et menées dans le cadre d’une stratégie répondant aux préoccupations et aux besoins d’une sécurité alimentaire. Les méthodes d’améliorations variétales classiques sont relativement longues. La culture in vitro par la méthode d’haplodiploïdisation permet de contourner ces difficultés. Elle permet une fixation rapide du matériel génétique recherché par le sélectionneur. Les méthodes de sélection classiques peuvent désormais être complétées par un certain nombre de nouvelles techniques puissantes, l’intégration des diverses solutions biotechnologiques dans les programmes d’amélioration n’est plus à justifier. Ces nouveaux outils offrent de nouvelles opportunités pour résoudre les problèmes agricoles là où les techniques traditionnelles ont échoué. Plus particulièrement, la maîtrise des méthodes conduisant à l’obtention des plantes haploïdes doublées chez le blé dur (Triticum turgidum subsp.durum (Desf) Husn.) est un objectif d’une importance capitale pour l’Etat algérien en vue de l’amélioration variétale de cette espèce.
Nous apportons dans ce travail notre contribution à l’optimisation de l’une des méthodes de production d’haploïdes in vitro, la méthode de culture in vitro de microspores isolées (CMI) chez le blé dur. Le cœur de notre travail est de faire connaître les résultats obtenus chez le blé dur grâce à une des méthodes d’obtention des haploïdes doublés, la CMI. Chez cette céréale, la première difficulté est d’obtenir ces plantes car le phénomène est rare. Des études menées au laboratoire de Morphogenèse Végétale Expérimentale Haploïde (MVEH), Orsay, France ont abouti à la mise au point de méthodes de cultures de microspores isolées assurant une production élevée d’embryons et un taux significatif de régénération à partir de ces embryons. Nous avons utilisé la variabilité génétique de l’espèce en ce qui concerne le comportement de ses microspores in vitro et leurs aptitude à donner des plantes «haploïdes». |
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